une île qui m’appelait discrètement
s’évader et s’arrêter quelques jours
observer les croyances qui mènent la danse
de surcroît
un séjour sur cette île, première rencontre
réapprendre à écouter
l’héroïne sensible
qui a abandonné une partie de soi
pour s’adapter aux exigences, conditionnée
par toutes les autres parties
ayant pris toute la place
ensablement de l’emplacement
traverser villages, plages, bois maritimes
ports, pointes
dunes, marais salants
en extraire l’or blanc
retrouver un passage dans les zones submersibles
piétiner la vase, sortir de la coquille, accompagner
les parties qui ont peur et
laisser partir ce qui est mort
au nom de la vie
lire cette lettre ouverte aux âmes sensibles*
qui me rappelle que
l’existence est éphémère
l’être intérieur est ma source de lumière
penser par soi-même, clé fondamentale
l’enthousiasme, la spontanéité
des enchanteurs
font évoluer l’humanité
tendresse et gratitude
en me respectant
je suis une composition de plusieurs éléments sensibles
uniques
je reconnais la puissance de ma sensibilité
puisque être sensible n’est pas un défaut
ni une fragilité, mais un atout
précieux
ce temps qui m’est offert permet de révéler
toutes les nuances à l’honneur
au milieu des paysages communicants
du passage du Gois à l’île aux papillons
des plages ensoleillées à l’ombre des bois
du camping aux villages blancs me rappelant le Portugal
des marais salés aux dunes parfumées à l’immortelle
chênes, pins, cyprès, arbousiers, églantiers
sauvages
des moments à savourer
écouter, ressentir
et se laisser découvrir
émerveiller
* « Lettre ouverte aux âmes sensibles qui veulent le rester », Saverio Tomasella