Semaine à Noirmoutier

une île qui m’appelait discrètement 

 

s’évader et s’arrêter quelques jours

observer les croyances qui mènent la danse

de surcroît

un séjour sur cette île, première rencontre

 

réapprendre à écouter 

l’héroïne sensible

qui a abandonné une partie de soi 

pour s’adapter aux exigences, conditionnée 

par toutes les autres parties

ayant pris toute la place

 

ensablement de l’emplacement

 

traverser villages, plages, bois maritimes

ports, pointes

dunes, marais salants 

en extraire l’or blanc

retrouver un passage dans les zones submersibles

piétiner la vase, sortir de la coquille, accompagner 

les parties qui ont peur et

laisser partir ce qui est mort

au nom de la vie

 

lire cette lettre ouverte aux âmes sensibles* 

qui me rappelle que 

l’existence est éphémère

l’être intérieur est ma source de lumière

penser par soi-même, clé fondamentale 

l’enthousiasme, la spontanéité 

des enchanteurs 

font évoluer l’humanité

 

tendresse et gratitude

en me respectant 

je suis une composition de plusieurs éléments sensibles

uniques

je reconnais la puissance de ma sensibilité

puisque être sensible n’est pas un défaut 

ni une fragilité, mais un atout 

précieux

 

ce temps qui m’est offert permet de révéler 

toutes les nuances à l’honneur 

au milieu des paysages communicants 

 

du passage du Gois à l’île aux papillons 

des plages ensoleillées à l’ombre des bois

du camping aux villages blancs me rappelant le Portugal

des marais salés aux dunes parfumées à l’immortelle 

chênes, pins, cyprès, arbousiers, églantiers 

sauvages

 

des moments à savourer

écouter, ressentir

et se laisser découvrir

émerveiller

* « Lettre ouverte aux âmes sensibles qui veulent le rester », Saverio Tomasella